Existe-t-il une conscience libre et indépendante qui disposerait de notre
cerveau et ne soit pas identique à la matière le constituant ? Dans "Comment la conscience commande le
cerveau", John Eccles, neurologue et Prix Nobel pose la question: le cerveau serait-il
pour l’esprit, un support matériel nécessaire mais non suffisant ? Avant
l’accomplissement d’un acte volontaire, une zone définie du cortex commence à
s’exciter. Mais qui l’incite à s’animer avant ? C’est la volonté humaine, qui
serait ainsi une entité à part, incorporelle et autonome. L’esprit a-t-il une existence indépendante propre pouvant se
projeter à l’extérieur (comment ?) mais ne pouvant communiquer et agir
qu’à travers l’élément corporel, le cerveau. Cette dualité expliquerait
mémorisation, idéation, raisonnement.... mais aussi états de conscience modifiés, spiritualité...
Selon lui, les découvertes neurologiques récentes ne s'opposent pas à
l'existence d'une conscience indépendante du cerveau, pour une
bonne part un continent inconnu.. Certes on
localise de mieux en mieux les aires visuelles, auditives, du langage mais
l'essentiel, l'unité de l'esprit humain, notre " moi conscient", la volonté.. échappent à toute représentation en termes de neurones.
Le lobe temporal droit, interface avec l'univers?
Des neurologues de l'University of
California de San Diego ont annoncé en 1997 qu'ils venaient de découvrir
dans le cerveau humain une zone "qui pourrait être spécialement conçue pour
entendre 'la voix du Ciel'" (je cite leur formule sans y souscrire, formule que je remplacerais pas "la voie de l'archétype"). Ils ont établi que le lobe
temporal droit s'harmonise avec des expériences
mystiques et ont appelé cette zone "le module de Dieu" (je cite encore, préférant plutôt la formule "un mécanisme dédié à l'archétype".) C'est là que
notre cerveau puiserait directement ses souvenirs. On peut rapprocher cette
hypothèse à celle des "archives akashiques" de l'Inde qui mentionnent un espace où s'inscrivent toutes les paroles, actions, pensées de l'homme, tous
les êtres et événements du monde, un miroir magique qui peut être lu par
certains. Notre lobe temporal droit serait l'interface permettant à
notre cerveau de communiquer avec cette "banque de données universelle" et nous permettrait d'interagir directement avec l'Univers. Ces "certains" pouvant lire ces données sont ceux dont la zone temporale droite est naturellement excitée en permanence.
Le lobe temporal serait-il la région du cerveau par laquelle Dieu (rectificatif, l'archétype) se manifesterait à nous ?
La science ne peut y répondre. Tout ce que l'on peut faire en laboratoire,
c'est stimuler cette région. Dans "Le point de Dieu",
le docteur Morse va jusqu'à écrire que nous ne sommes pas une âme
dans un corps, comme le diraient spontanément les spiritualistes, mais "un
corps dans une âme". (L'âme du monde? l'archétype?)
Andrew Newberg et Eugène d'Aquili ont
identifié un ensemble de neurones très spécialisés et baptisé leur zone (pariétale) "aire associative
pour l'orientation" ou AAO. Sa fonction est d'orienter l'individu dans
l'espace physique (l'AAO reste sans cesse au courant de la verticalité dans
laquelle nous nous trouvons, évalue les angles, les distances et nous permet de
circuler en toute sécurité dans le paysage physique qui nous entoure… mais pour
accomplir cette fonction, elle doit d'abord générer une cognition claire et
cohérente des limites physiques de l'individu, tracer une démarcation précise entre celui-ci et toutes les autres choses et êtres.. afin de faire le tri entre ce qui est "lui" et ce qui n'est pas lui (c'est à dire l’infini du reste de l'univers.) L' AAO a donc pour
fonction de tracer une séparation précise entre l'individu et le monde. Or Andrew Newberg et Eugene d'Aquili ont passé au
scanner le cerveau de huit bouddhistes en pleine méditation et sur
les images obtenues par un tomographe à émission de positons, ils ont observé
une diminution du flux sanguin au niveau des lobes pariétaux supérieurs, l'aire
de l'AAO dévolue à la distinction de l'individu de son entourage, qui
était ainsi mise au repos. La méditation générait donc la
déconnexion du sens de l’individualité, permettant au sujet d'entrer en
communion avec le tout, tout ce qui lui était extérieur et qui devient intérieur. L'organisation fonctionnelle de l'organe de la pensée ne
différant pas d'un individu à l'autre, le penchant de l'espèce
humaine pour le surnaturel participe peut-être de cette intuition avortée, (non opérante chez la majorité des gens) qu'il n'y a pas de démarcation entre l'individu et le monde.
Relier une expérience mystique à un
processus physiologique généra de violentes critiques ; on leur reprocha
de laisser dans l'ombre les relations de causalité entre les deux états. (Quelle
est la cause, quel est l’effet ? Mais peut-on réellement penser que tous
ces bouddhistes en méditation étaient atteints d’une même particularité voire
pathologie ? Il semble évident que c’est bien la méditation qui a généré
cette déconnexion de la zone de la distinction entre l’intérieur et l’extérieur
et non une maladie spécifique commune.)
Conclusion : les gens "atteints" d'une susceptibilité de la zone temporale droite sont spontanément "dissociés" de leur individualité et par conséquent communiquent avec les autres et la nature de manière spontanée et particulière, intuitive, totale, tels des émetteurs d'ondes qui pulsent vers le tout en permanence. Il peut se faire qu'ils soient rejetés lorsque l'on sent chez eux une intrusion (involontaire) dans l'individualité de chacun.. ou charismés pour cette même raison ! Je suis dans ce cas. La seule différence avec les autres est justement cette faculté particulière de les approcher mentalement.. que je trouvais naturelle avant quelques expériences -j'ignore combien, celle-ci fut détectée mais combien d'autres l'avaient précédée?- durant lesquels j' accomplis des actes bizarres -sans gravité- dont au "réveil" je n'ai aucun souvenir, une forme de somnambulisme puissance x.. expérience qui m'a fondée à faire un électro encéphalogramme.. lequel a justement détecté cette "susceptibilité". Note : je sens, j'ai toujours senti (mais je croyais que c'était naturel) cette zone, une sensation non douloureuse mais gênante, qui évoque une corde qui m'attacherait à l'extérieur par ce point précis (j'ai l'impression qu'il pulse) et que je le puis couper -ce qui m'arrangerait parfois car cela fatigue. Cela explique aussi le désir prégnant de solitude des ZTD car cette particularité, lorsque des gens leur "renvoient" leurs émotions, si celles-ci sont très violentes, les épuise autant qu'eux.